Avec plusieurs milliers de personnes infectés et des cas de microcéphalie chez des nouveau-nés, la Martinique garde un souvenir assez douloureux de l’épidémie zika. Récemment, les médecins généralistes, le personnel hospitalier, les néolibéraux et ceux qui évoluent dans le domaine de la PMI se sont réunis afin de dresser un bilan de l’épidémie du virus Zika en Martinique. Ce séminaire a été une occasion pour partager leurs expériences sur le terrain.
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Plus de 36.000 milliers de personnes touchées
En 2016, le virus Zika a touché plus de 36.000 personnes, dont plus de 700 femmes en état de grossesse. Pour les professionnels de la santé, il était alors important de tirer les leçons de cet épisode afin d’éviter une épidémie de la même ampleur. En effet, un peu comme le Chikungunya et la dengue, le virus Zika est un véritable problème de santé publique selon le laboratoire d’analyse médicale fort de France. En ce sens, plusieurs actions ont été entreprises afin d’assurer le suivi des femmes enceintes atteintes du virus Zika et de leurs bébés. Selon
Brigitte Salegue, une puéricultrice en Martinique, tous les enfants de 0 à 6 mois sont suivis en cabinet et pédiatrie ou en PMI. Une fois qu’il a un an, il faudra tout reconsidérer et réaliser à nouveau un contrôle. Autant dire que le fait d’avoir déclaré la fin de l’épidémie du Zika n’est pas suffisant. Il faut aussi réaliser un suivi régulier sur les personnes affectées, car la maladie peut parfois se cacher dans l’organisme.
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Une réunion pour dresser un bilan
Pour les participants, cette journée était une occasion d’échanger sur leurs différentes expériences sur le terrain et surtout mettre en relief les faiblesses qu’il faudra améliorer. Cependant, il faut dire que le thème qui pose le plus problème reste la lutte anti-vectorielle et la démoustication. En effet, le phénomène des VHU (véhicules hors d’usage) rend les choses particulièrement difficiles. Ils constituent surtout un vivier idéal pour les larves de moustiques au même titre que les vases des fleurs ou encore les pneus de voiture. Il faudra alors que chacun y mette du sien pour qu’on puisse venir à bout de cette problématique et surtout mettre un terme aux épidémies successives de dengue, de chikungunya et de zika. Ce retour d’expérience permettra sans doute de renforcer la lutte contre Zika, car la fin de l’épidémie ne signifie pas que le virus n’est plus présent sur le territoire.