L’apiculture séduit de plus en plus de personnes en France. Ils étaient plus de 50.000 en 2016 avant d’augmenter à plus de 54.000 en 2017, selon la Fédération française de Développement Apicole (FDA). Tandis que certains préfèrent cultiver leurs propres miels pour le plaisir, d'autres en font une activité à but lucratif pour arrondir leurs fins de mois ou, voire, diversifier leurs investissements. Toutefois, cette popularité croissante ne garantit pas la réussite et la tâche n’est pas aisée. L’apiculture est une filière agricole délicate et très sérieuse.
Pour espérer des résultats concluants, le choix judicieux du matériel est un impératif. La qualité doit être de mise, à défaut de quoi le rendement des abeilles peut être considérablement affecté. D’autant plus les équipements s’accaparent la part du lion des investissements que ce soit chez l’apiculteur dit “familial” ou chez le professionnel.
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Comment maîtriser cette étape cruciale pour garantir des résultats fructueux, voire prolifiques ? En fonction de quels paramètres doit-on choisir son matériel ?
Plan de l'article
Gâtez vos abeilles...
C’est décidé ! Vous êtes un apiculteur avisé ayant tout juste fini une formation académique ou un amateur passionné et vous vous lancez incessamment dans une activité apicole. Vous êtes motivé à élever des abeilles, que ce soit pour polliniser votre jardin, produire votre propre miel ou tout simplement participer à la sauvegarde de cette espèce. Quelle que soit votre motivation, atteindre votre objectif passe par le bien-être de vos abeilles.
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Après vous être initialement initié et renseigné sur la législation en vigueur en vous rendant sur des sites spécialisés comme Apiculture.net par exemple, la prochaine étape pour se lancer est le choix des équipements. Et pour un apiculteur “familial”, c’est-à-dire un agriculteur n’ayant à sa charge qu’un nombre réduit de ruches selon les explications de la FDA, le commencement passe par un équipement de base que sont la ruche, ses machines et ... les abeilles !
Instrument indispensable
Instrument indispensable pour toute exploitation apicole, les ruches sont des abris non-naturels accueillant une colonie d’abeilles. Cette structure est dotée d’un toit, d’un plateau ou plancher équipé d’une porte et contenant des cadres mobiles dans lesquels se forment les cires.
Il existe plusieurs types de ruches, pouvant être traditionnelles ou modernes, horizontales et verticales, cubiques ou trapézoïdales, avec ou sans cadres, pour des prix variant de moins de 10 euros à plus de 3500 euros. Mais le choix de la ruche dépend surtout du type d’apiculture auquel vous voulez vous adonner.
La ruche de biodiversité a toujours été considérée comme la plus proche de l’habitat sauvage et naturel des abeilles. Vous êtes plutôt soucieux, en tant que citoyen, de participer à la survie de ces insectes face à la bêtise humaine ? Cette ruche, fabriquée en paille sous la forme d’un essaim sauvage, est principalement utilisée pour la protection plutôt que pour une quelconque production.
Les apiculteurs désirant produire du miel doivent, eux, se tourner vers d’autres types de ruches. Les structures de production sont variées et dépendent du volume de miel souhaité. Vous pouvez ainsi débuter par les ruches de type Dadant ou Langstroth, couramment utilisées en France et dans plusieurs autres pays du monde. Ces modèles, quasi-similaires, comptent 10 à 12 cadres pour produire jusqu’à 54 litres.
Vous avez fait du chemin et vos colonies d’abeilles ne cessent de croître ? Optez alors pour la ruche de type Warré. Ce modèle est composé de plusieurs ruches divisibles de mêmes dimensions, généralement fabriqué sans cadres.
Vous pouvez également recourir à des ruches de type Voirnot pour adapter vos colonies à des climats froids et humides ou miser sur des ruches kenyanes pour minimiser les accessoires.
Purifiez votre miel ...
Une fois la ruche achetée, vous devez désormais vous doter d’un maturateur, d’un extracteur et d’un tamis. Le maturateur est une cuve de différentes dimensions, variant selon la capacité de production de la ruche.
Cet accessoire est généralement fabriqué en plastique ou en acier inoxydable, servant notamment à purifier, ou décanter le miel du pollen, des particules de cire et même des bulles d'air. Une étape nécessaire pour produire un miel limpide et consommable.
Toutefois, avant de laisser le miel maturer, il faut que vous l’extrayiez grâce à un extracteur. Il s’agit, tout comme le mutateur, d’une machine fabriquée acier inoxydable ou en plastique, afin éviter d’être usitée par l’acidité du miel. Celui-ci est extrait par la machine à partir des cellules, grâce à la force centrifuge en faisant tourner les cadres de ruches.
Contrairement au maturateur, il existe plusieurs types d’extracteur, qui vous intéresseront, encore une fois, selon le type de culture, de sa taille et de la qualité du miel. Vous pouvez ainsi vous rabattre sur un extracteur manuel doté d’une manivelle à tourner. Toutefois, ce type exige des efforts physiques relativement importants.
Quant à l’extracteur électrique, celui-ci peut être radiaire ou tangentiel. La première sous-catégorie place les cadres des ruches perpendiculairement par rapport au bord de la cuve pour vider les deux faces du cadre à la fois, tandis que la seconde place les cadres face à la paroi, idéal pour extraire un miel sous un état visqueux en ne le faisant couler que d’un seul côté.
La cuve de l’extracteur est généralement dotée d’un tamis, destiné à filtrer les débris provenant cadres.
Et surtout, protégez-vous !
Les abeilles ne sont les seules à devoir bénéficier de matériel de qualité puisque vous, apiculteur, devez être parfaitement protégé contre les éventuelles piqûres, quelle que soit la dimension de votre culture. Vos vêtements ne doivent pas éveiller l’agressivité des abeilles, doivent empêcher celles-ci de pénétrer tout en vous permettant de bouger aisément.
La tête est la première partie du corps à protéger. Pour ce faire, dotez-vous d’un voile. Cet accessoire, généralement ignoré par les plus expérimentés, protège la tête et le visage grâce à un moustiquaire, un grillage de nylon ou un écran en plastique. Le voile doit être fixé au chapeau ou au casque et rentré dans la combinaison ou serré par un cordon enroulé autour du cou. Le choix du voile dépend notamment vos préférences de confort ou de votre sens de pratique.
Le reste du corps doit quant à lui être protégé par une combinaison ne laissant aucune ouverture par laquelle des abeilles pourront atteindre votre peau. Cet équipement doit être en une seule pièce, de couleur claire, ouvrable grâce à une fermeture éclair, dont le matériau doit être résistant aux dards des abeilles. La combinaison doit aussi être lisse, pour que ces dernières y glissent.
Il ne faut pas non plus oublier les gants. Cette protection doit être souple pour faciliter le mouvement, existant sous plusieurs types. Vous pouvez ainsi optez pour un gant en cuir mince si vous êtes adroit dans vos mouvements, en toile ou en caoutchouc pour plus de souplesse.
Vous voilà parés pour commencer votre culture. Il ne vous reste plus qu’à vous procurer des abeilles, en commandant une ruche chez des professionnels ou en piégeant une dans la nature.